• Cette vérité qui dérange !


    Une organisation politique, doit s'appuyer sur des faits pour ne pas être démagogique ou populiste. Elle
    doit aussi s'appuyer sur les intellectuels qui par leurs études scientifiques, démontrent des vérités
    cachés par les politiciens et les gens de pouvoir.


    La Dares (Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques), un organisme du
    Ministère du Travail, vient de publier une étude scientifique des risques professionnels dans la fonction
    publique et dans le secteur privé. Une étude qui tombe à point après les déclarations indescentes du
    secrétaire d'Etat chargé de la réforme du système de retraite, à propos de la pénibilité.


    Les risques professionnels ont été mesuré sur la base d'un questionnaire rempli par 1.243 médecins du
    travail, lesquels ont sondé 26.500 salariés.


    Cette étude a permis de comparer la situation entre divers corps de métier, ainsi il a été découvert que
    les employés et agents des services publics sont exposés à des risques psychologiques plus importants
    que ceux du privé. La fonction publique d’État compte 40 % d'enseignants dont la souffrance au travail
    est liée à des contraintes organisationnelles.

    Sur 80 % des fonctionnaires en contact direct avec le public, 64 % disent avoir des relations tendus, le chiffre est de 50 % sur l'ensemble de la population.
    D'autres difficultés émergent du fait des horaires et des heures supplémentaires mais aussi de ne pas
    avoir assez de formation adaptée pour faire correctement son travail.


    Le manque de reconnaissance engendre les risques psychosociaux chez 60 % des fonctionnaires contre
    51 % sur l'ensemble des travailleurs interrogés.


    Par contre les fonctionnaires souffre moins des contraintes physiques, du poids de la hiérarchie et des
    procédures, et de la nécessité absolue d'atteindre les critères de rentabilité imposés par les patrons du
    privé. Mais l'hospital est le secteur de la fonction publique où la pénibilité est la plus élevée : contraintes
    physiques (position debout, déplacements à pied, bruit), contraintes horaires, contacts avec le public
    parfois difficile et un manque de moyens et de personnel qui ne permet plus d'être efficace et d'effectuer
    son travail correctement.


    Les agents hospitaliers sont confrontés au « burn-out ». Les études démontrent que 58 % du personnel
    hospitalier souffre d'un manque de reconnaissance, 35 % souffre des situations de tension et 19 %
    doivent faire face à des comportements hostiles.


    Même si l'étude indépendante de la Dares ne fait pas la distinction entre les différentes professions
    (enseignants, policiers, etc.) de la fonction publique, du para-publique, ni du secteur privé, elle démontre
    que la pénibilité est présente dans une grande diversité des métiers : une pénibilité visible et invisible qui
    doit être pris en compte.


    Espérons que pour avoir démontrer la vérité, la DARES ne soit pas sacrifiée, comme Macron a sacrifié
    l'ENA (désormais nos futurs « énarques » en charge du pays, sortiront d'HEC, de l'ESSEC, de Sup de
    Co... bien formatés pour servir les intérêts suprêmes du capitalisme), pour être remplacée par des
    organismes statistiques liés directement au capital (IPSOS-BVA-IFOP...)


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