• «Dans la politique française, cet absent est la figure du roi... »



    Chronique d'un déclin annoncé

    La victoire des macronistes en 2017 a déplacé l'opposition de l'hémicycle parlementaire vers la rue. En
    résulte des comportements hégémoniques écrasants et arrogants des ministres et des parlementaires
    de cette majorité de pacotille ni de gauche ni de droite, mais ultralibérale. La LREM, lire La République
    Emmanuel Macron, ne cesse de mépriser avec le but de détruire tout opposition à sa politique
    réactionnaire thachériste.


    Alors qu’il devait prendre de la hauteur, le chef de l’État a fait le choix d'être l’hyperprésident à la
    manœuvre sur tous les dossiers. Il ne manque plus qu'à déplacer le Palais de l’Élysée vers le Palais de
    Versailles pour boucler la boucle de ce retour à la monarchie et se faire sacrer Roi.


    «Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que
    le peuple français n'a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire,
    collectif: le roi n'est plus là! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d'y placer d'autres figures:
    ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie
    française ne remplit pas l'espace.» Cette déclaration est bien celle d'Emmanuel Macron en 2016, il
    n'était alors que le Ministre de l'Economie du fantasque Hollande.


    Emmanuel Macron n’est évidemment pas le monarque absolu. Loin d’être un Louis XIV, il ne peut être
    comparé qu’à un autre monarque, Louis XII qui chercha des soutiens dans toutes les élites du royaume,
    il fût écarté par Charles VIII (un François II (Hollande) de la Renaissance), le prédécesseur de François
    Ier.


    Cependant, Macron-Narcisse s'aime trop. On sent parfois que celui qui veut être Roi ne goûte pas la
    compagnie des Français ordinaires. Aux manifestants et contradicteurs, il ose lâcher comme l'un de ses
    prédécesseurs avait lâché « Casse-toi, pauvre con! », « je traverse la rue et je te trouve un boulot »


    Et puis, il y a eu les mises en scènes « jupitériennes » du Congrès à Versailles, puis les grands débats.
    Le « roi des riches » l'étonnant Président aux 1000 courtisans, accueillit dans la cour de l'Elysée des
    rappeurs à l'allure féminine qui vomissaient des ordures contre les femmes... quand quelques semaines
    plus tôt il donnait des leçons de morale et de politesse à un gamin qui l'avait appelé « Manu », quand
    l'affaire Benalla (le bouffon du Roi) allait donner des frissons à la démocratie quand il déclara à propos
    du Président « Il n'est pas mon amant! »


    L’apparat et la propa, mais aussi l'indescence, quand les déficits se creusent et les chômeurs, grévistes,
    salariés, étudiants et retraités... sont méprisés et pris pour cibles par des réformes injustes et
    antipopulaires. Les monarques ont souvent été des personnages ambiguës.


    Mais l'histoire bégaye parfois : s'est-il souvenu du silence hautain de Giscard d'Estaing confronté à
    « l'affaire des diamants » qui lui coûta sa réélection, de Mitterrand embarqué dans les affaires du
    Rainbow Warrior ou des Irlandais de Vincennes, affaires écartées par une déclaration retentissante
    « l'honneur d'un homme jeté aux chiens » après le suicide de Pierre Bérégovoy


    Le Roi Macron a-t-il joué un jeu pervers en utilisant ce conseiller spécial pour créer un service spécial à
    la Thatcher voire comme Louis XIV ? Les faits sont têtus !


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