• la destruction en marche

    Edouard Philippe a balancé son 49-3 pour imposer la réforme des retraites.

    La Constitution lui autorise ce recours même s'il paraît comme un passage en force contre les dizaines de milliers d'amendements proposés par la minorité. Est-ce un signe de force ? Non, c'est un signe de faiblesse qui démontre que la majorité présidentielle part en vrille, de plus les démissions des députés-es et sénateurs LREM semblent le confirmer.

    Edouard Philippe a certainement aussi craint l'épidémie de coronavirus qui pourrait toucher le Parlement et mettre en quatorzaine les députés, donc bloquer l'institution et retarder les débats et les votes. Aussi, en réfléchissant bien, le blocage patronal à la conférence sur le financement, a poussé le gouvernement à enclencher la procédure du 49-3, et cela arrange bien les partenaires officiels du patronat que sont la CFDT et l'UNSA.

    Ces syndicats réformistes et collaborateurs, savent-ils, ont-ils compris, que le but ultime de cette réforme ultralibérale, est de supprimer les cotisations sociales des employeurs qui sont annoncées comme des charges qui pèsent sur la compétitivité des entreprises dans la grande compétition de la mondialisation. Nous vivons donc un moment historique, d'un côté le patronat qui ne veut plus payer et un gouvernement qui ne veut plus renflouer en brandissant le pacte de stabilité européen, et de l'autre des salariés à qui on propose l'ubérisation de leur retraite sans qu'ils comprennent vraiment le fond de ce moment historique.

    En fait, la réforme de l’État et des collectivités territoriales qui a précédé la réforme du Code du Travail, était la première étape qui permettait la réforme des retraites... des étapes pour arriver à l'objectif finale, la fin de la Sécurité Sociale telle que nous la connaissons aujourd'hui, et aboutir aux systèmes d'assurances anglo-saxons...


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