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    Un enseignant a été assassiné presque aux portes de son lycée… nous présentons ici nos condoléances les plus sincères à sa famille, à ses amis, collègues et élèves. Cette fois l’attaque meurtrière n’a pas été perpétrée par « l’arabe Abdeslam » dans un concert, ni par « l’africain noir Coulibaly » dans un supermarché, mais par un jeune tchétchène caucasien dans une rue paisible… Le fascisme islamique n’a qu’une couleur, le noir de la mort qui fauche ses opposants comme le faisaient les nazis dès mars 1933. Décidément les caricatures de Charlie auront fait couler beaucoup de sang et répandues la haine, comme les écrits du collaborateur antisémite Brasillach « Dieu a dit aux hommes de se débrouiller, et c'est ce que les professeurs de philosophie appellent liberté ».

    Comment sommes-nous arrivés à ne plus regarder la réalité en face alors que la menace est réelle ? Ceux qui vivent dans les quartiers populaires ou qui y enseignent, savent depuis longtemps que l’embrigadement dans l’islamisme politique n’est est une fatalité, mais le résultat machiavélique d’un système basé sur la domination d’une classe sociale minoritaire. L’Etat asservi au dogme libéral ne contrôle plus rien, à part les gens honnêtes, pour les mettre au pas dans une société en décomposition sociale et économique.

    Quand en 1980, les USA et l’UE, mais aussi Israël et la Turquie, armaient les « moudjahidines » afghans, alliés par leur foi dans l'islam, pour combattre les « mécréants communistes » de l’Armée Rouge, venus au secours d’un gouvernement secoué par les troubles organisés par les islamistes… ils ne pouvaient pas ignorer qu’ils créaient une nouvelle « bête immonde » qui allait déverser sa haine pour imposer sa doctrine dévastatrice… De la source du « talibanisme » afghan, qui depuis désormais 40 années sert les intérêts impérialistes et la destruction de nations historiques (Irak-Lybie…), coule le sang de centaines de milliers d’humains de toutes couleurs et de toutes religions.

    L’islamisme politique est sur ce point comparable avec le judaïsme politique, l’intégrisme catholique, le protestantisme luthérien ou le fondamentalisme tamoul… les ouailles se portent toujours en victimes d’une autre religion ou d’une autre communauté, pour renforcer leurs forces. Herzl, le père fondateur du sionisme écrivait dans son ouvrage « l’Etat Juif : «   Nous sommes un peuple et c'est l'ennemi qui nous y contraint malgré nous, ainsi que cela a toujours été le cas dans l'histoire. C'est dans notre détresse que nous nous assemblons et que, soudain nous découvrons notre force…//…  On peut nuire à certains Juifs, individuellement, même à de puissantes communautés juives, mais jamais plus, par l’État que nous aurons édifié, il ne sera fait tort à l’ensemble du peuple juif » Il suffit de remplacer le mot juif pour bien comprendre les fondements de tous les intégrismes religieux quels qu’ils soient.  Qu’ils soient FIS, Daesh, Haganah, Ku Klux Klan… la violence meurtrière lie toujours le dogme d’une domination religieuse à aux enjeux politiques immatériels et libéraux au sens économique.   

    La démocratie nationale, régime bourgeois et libéral, accepte ainsi d’être submergée par le flot  de la division entre les religions, comme si cette division était nécessaire pour faire accepter qu’un jour se mette en place, au nom de la sécurité individuelle et collective, un régime totalitaire. Le capitalisme en crise s’en remet à l’intégrisme religieux pour assurer sa survie… mais à quel prix ? même si « Dieu a dit aux hommes de se débrouiller » ?

     

     « La bourgeoisie, inconséquente et intéressée, n'accepte les mots de liberté que partiellement et avec hypocrisie. » Lénine

     


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    La Confédération CGT appelle à une manifestation le samedi 17 octobre à Paris.

     

    Les trois mots d’ordre de cet appel ne montrent aucune volonté déterminée de la CGT de combattre le système libéral mis en place par le capitalisme européen, à la base des maux de notre société actuelle ultra remondialisée :

     

     

    1)     « Pour dire NON A LA CASSE SOCIALE, NON AUX LICENCIEMENTS ! »

     

    Pourquoi ne pas dire : « POUR UNE POLITIQUE SOCIALE QUI INTERDIT LES LICENCIEMENTS »

     

     

    2)     Pour exiger le remboursement du CICE par les GROUPES qui licencient !

     

    Pourquoi ne pas dire : « POUR LA SUPPRESSION DU CICE »

     

     

    3)     Pour obtenir que cet argent serve A NOS SERVICES PUBLICS, A NOS HOPITAUX, A NOTRE SECURITE SOCIALE ! »

     

    Pourquoi ne pas dire : « POUR LA RENATIONALISATION DES SERVICES PUBLICS ET L’ACCES GRATUIT AUX SOINS »

     

     

    La proposition de nos mots d’ordre n’est pas utopique puisqu’elle est nécessaire et indispensable, et d’un point de vue sémantique, il n’y a pas d’ambiguïté.

     

    La casse sociale est organisée par le gouvernement et un Etat dont les obligations sont de se mettre au diapason des directives ultralibérales de l’Europe (impérialiste). Quant aux licenciements, ils sont des variables d’ajustement destinées à renforcer la captation de la plus-value dégagée par le travail : les grands gagnants de licenciements sont les actionnaires et ceux qui possèdent les moyens de productions et d’échanges. Nous avons lancé le mot d’ordre sur l’exigence de la nationalisation de l’usine Bridgestone Béthune sans indemnisation du groupe. Certes l’intersyndicale reste frileuse sur cette proposition qui toutefois fait doucement son chemin puisque la Ministre déléguée à l’Industrie vient de déclarer « l’Etat est prêt à investir au côté de Bridgestone pour « donner un avenir au site de Béthune » Espérons qu’il ne s’agit pas d’un effet d’annonce pour calmer la colère qui monte chez les salariés. Et nous sommes très satisfaits que le syndicat CGT TKES UGO, ait repris une partie de nos propos dans un tract qui dénonce le manque de clarté de la direction de cette usine qui emploie 600 salariés métallos dont l’avenir reste incertain.

     

     

    Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi… des dizaines de milliards volés aux pauvres pour donner aux riches, l’œuvre destructrice du couple infernal Hollande-Valls, des traîtres menteurs comme il en existe peu à ce niveau : rappelons-nous de ces mots de Hollande au meeting du Bourget juste avant l’élection de 2012 : « mon ennemi c’est la finance » : les mêmes qui, ont repoussés l’âge de départ à la retraite, imposés la partie patronale des mutuelles, supprimés le vote des Prud’hommes… les pires que Sarkozy comme disent les ouvriers… Quand le MEDEF tousse, les libéraux qu’ils soient de droite ou de gauche, lui octroient des milliards sans même devoir justifier à quoi sert cet argent en masse… c’est le bonheur keynésien du patronat et de leurs actionnaires.  Personne ne se pose plus la question sur comment les patrons « s’en sortaient » quand le CICE n’existait pas…

     

     

    Depuis le début des années 90, l’État n’a cessé de détruire des pans entiers du service public et n’a cessé de baisser les cotisations sociales, appelées « charges » par les employeurs (bientôt ils diront fardeaux). La sécu est en danger, si on écoute les politiciens et les technocrates, relayés par les médias aux ordres, c’est la faute de la fraude et des citoyens qui abusent. L’accès gratuit à l’ensemble des soins semble être une rêverie : même des salariés syndiqués à la CGT ne semblent pas d’accord avec ce besoin pourtant vital quand on sait que 30% de la population se soigne mal ou pas à cause du coût. Mais avec toutes les privatisations depuis 30 ans, chacun s’aperçoit que le service est devenu cher, tel le timbre à 7frs, tels les tarifs du gaz et de l’électricité qui ont bondi de 40 à 70%, tels les forfaits hospitaliers et les déremboursements… Les privatisations imposées par l’Europe au prétexte de la concurrence libre et non faussée, n’ont fait qu’accentuer la fracture en cassant en morceaux des services publics considérés comme juteux pour les capitalistes.  

     

    Il y a tout juste 13 ans, Kessler, alors n°2 du Medef l’avait annoncé : « désormais nous allons pouvoir détricoter… » Une chose est certaine : ces paroles se concrétisent sans pour autant susciter une réaction de masse… un abandon lié à des mots d’ordre flou inventés par des réformistes qui trônent dans des tours d’ivoire, très loin de la véritable réalité de la conscience des masses, des consciences à reconquérir rapidement afin qu’une partie de celles-ci ne virent dans les idées extrêmes droitistes !

     


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  • tract du syndicat CGT TKES UGO Isbergues qui reprend une partie de nos propos

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    Nous ne serons jamais les sacrifiés !

    La situation actuelle pousse notre syndicat CGT à la réflexion quant à l’avenir et la pérennité de notre usine et de ses salariés(es). L’exemple récent de Bridgestone doit nous éclairer. Des milliers d’emplois directs et indirects menacés par la volonté des actionnaires de laisser « crever » une usine en délaissant les outils de productions et la recherche. Bridgestone doit être nationaliser sans indemnisation du groupe, afin de produire les pneus destinés au parc automobile de la fonction publique (la France importe chaque année 55 à 60 millions de pneus soit la production de 5 usines Bridgestone

    Le problème de la qualité de notre production d’acier spécial, est depuis longtemps notre préoccupation, la clé de ce problème n’est pas du fait des salariés postés de la production, mais bien un problème de management et de recherche.

    Il nous faut des compétences de terrain à la place de gratte-papiers à l’égo démesurés, et des trouveurs de solutions qui permettent de sortir un produit de qualité à haute valeur ajoutée.

    La qualité est indispensable à la survie d’UGO Isbergues qui doit se tenir dans le peloton de tête afin que la direction allemande ne puisse dire (comme à Bridgestone) : « la fermeture est la seule solution, le site de Béthune n’est pas rentable »

    S’il nous faut des chercheurs et des trouveurs, et surtout pas des « mêmêles » incompétents qui « sabotent » le boulot des autres, il nous faut aussi des investissements qui permettent d’améliorer, car un emplâtre sur une jambe de bois ne redonne pas une vie à la jambe, et il nous faut de la matière première de qualité.

    Notre industrie est vitale au pays, vitale pour sa souveraineté, l’Etat qui vient d’annoncer un déblocage de fonds de 100 milliards d’euros, pour améliorer la recherche et la productivité qualitative des entreprises tentées de partir de France, doit donc débloquer des sous pour redonner à notre usine les moyens de produire de la qualité supérieure. C’est la tâche de la direction.

    Quant à une certaine hiérarchie, elle devrait se concentrer en priorité sur les causes et pas sur des rapports qui analysent les conséquences. En effet, et c’est flagrant, à force de prendre de haut, les compétences des professionnels de la production, les salariés au cœur même du processus, se disent « ils ne nous écoutent pas, qu’ils aillent se faire foutre » Les exemples sont nombreux, la direction le sait, pourquoi ne réagit-elle pas ?

    Ne soyons pas dupes, ne soyons pas complices, soyons acteurs ! Sans nous, ils ne sont rien même s’ils détiennent les capitaux, car ces capitaux sont alimentés par notre travail et notre compétence.

    Maintenir les emplois, créer des emplois, améliorer l’outil de production afin de produire de la qualité, dans des conditions de travail correctes, gagner notre vie et ne pas la perdre… voilà les exigences de la CGT TKES UGO.     

     


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    DEBOUT ! « Ceux de Béthune ! »

     

     

    « Il est 9 heures, sur la route qui mène du centre-ville à l’usine Bridgestone, des groupes, sous leur parapluie, se dirigent vers le point de rendez-vous. Le départ est prévu à 9 h 30, de l’avenue Washington. Déjà là, le calme est saisissant. « On espère qu’il y aura beaucoup de monde », confie Julien, un salarié de l’usine …. Et le monde arrive. Des familles, des retraités, des salariés… Tous masqués. Mais aucun coup d’éclat, pas de pancartes artisanales, peu de logos syndicaux. Les seuls signes distinctifs qui frappent, ce sont les écharpes tricolores, nombreuses… Un silence déstabilisant pour certains, « pesant » même. « On dirait une marche funèbre », entend-on dans les rangs. « Elle est où la lutte ? », se questionne une autre voix, mais le mot « résignation » est souvent répété »

     

    Voilà quelques lignes extraites de l’article de la gazette locale. Voilà ce qui a caractérisé une marche pour sauver des milliers d’emplois menacés par la décision d’une des plus grandes multinationales du monde : une marche à l’initiative du Maire de Béthune et de l’intersyndicale, une marche silencieuse voire même lugubre, il ne manquait que le cercueil.

     

    Où est l’esprit de lutte de certains des membres de l’intersyndicale, qui, il a quelques années, se rendaient à Amiens pour être au côté des Goodyear ? N’ont-ils rien appris, n’ont-ils rien retenu ? A moins qu’ils se contentent de faire le beau devant les caméras et objectifs des médias en recherche de gueules et de scoops pour alimenter les craintes. A moins, qu’ils fassent entièrement confiance aux élus politiques, bien présents à quelques mois des élections territoriales, pour sauver l’usine et les emplois. A moins que les propos du 1er Ministre, et des Ministres du Travail et de l’Industrie… les aient rassurés.

     

     

    Cette marche silencieuse, austère pour ne pas dire macabre, était vraiment déprimante, la direction de Bridgestone devait bien rire et se féliciter d’avoir réussi à imposer un accord de non-agression. 1500 personnes présentes, des familles entières serrées, parfois en larmes… pour marcher dans une ville morte vouée à être sacrifiée comme l’ont été d’autres villes ouvrières du Pas-de-Calais. Une nouvelle fermeture ouvrant un peu plus les portes à l’extrême-droite dont on sait qu’elle fait de la misère son meilleur terreau.  

     

    Le 2 février 1997, une mobilisation de la colère rassemble 70 000 personnes furieuses et déterminées à Clabecq en Belgique pour sauver une usine sidérurgique « les Forges de Clabecq » et ses 1800 emplois. La « marche multicolore pour l’emploi » mobilise la Belgique en une force de combat unitaire pour l’emploi.

     

    La lutte de « Ceux de Clabecq » aura un retentissement international et fera trembler le gouvernement et le capital ; l’usine ne fermera pas à la date prévue (mais elle sera liquidée en 2008) Ceux qui étaient présents en février 97 doivent se rappeler de ces mots forts à la tribune lors du meeting, les mots (pas complaisants) d’un des délégués emblématiques de cette lutte, Sylvio Mara (FGTB): « L’enjeu est clair : il nous faut reprendre les moyens de production. La richesse est à nous, ce sont nous, les travailleurs, qui la produisons. Mais une fois que c’est dit, il faut mettre ça en pratique… le capitalisme vole la force de travail des ouvriers. Voilà pourquoi une entreprise productive perd de l’argent si ses actionnaires veulent sans cesse plus de dividendes, c’est quelque chose qu’on devrait apprendre à l’école primaire. »

     


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    Pour les salariés de Bridgestone aussi :

     

    Une barricade n’a toujours que 2 côtés !

     

    Souvent est mise en avant la volonté pour les travailleurs, en tant que bons citoyens, qu’ils soient en poste ou en devenir de l’être, de se forger leur propre opinion sur une situation qui les touche directement ou indirectement.

     

     

    Pour le capital, le militantisme syndicale ou politique, qu’il considère pour le premier, comme une obstruction en le qualifiant d’endoctrinement, pour le deuxième, comme une intrusion dans sa liberté d’entreprendre …doit rester à la porte des usines et en marge des lieux de travail : le but du capital est de ne pas attiser la braise d’une revendication juste et légitime.

     

     

    En effet pour le capital, les travailleurs sont comme des copeaux à jeter quand la construction de la maison est terminée. Pour lui, un travailleur est considéré comme un petit euro, qui bien placé peut rapporter trois euros.

     

     

    La connaissance est un butin extraordinaire, vouloir empêcher les travailleurs à la connaissance, c’est les priver de leur conscience de classe dans un monde où la lutte entre classes n’a jamais été aussi aiguisée.

     

     

     « Apprendre, et ensuite apprendre aux autres. Nous devons étudier, nous autres ouvriers. Nous devons savoir, nous devons comprendre d’où vient que la vie est si dure pour nous. Fécondez-moi des semences de la raison et de la vérité, je vous le rendrai au centuple » Maxime GORKI

     

    Les libéraux évoquent les problèmes sociaux et se contentent de condamner les luttes entre classes (parfois ils les nient avec ironie), sans indiquer que le capitalisme engendre de fait la lutte des classes sans pouvoir les résoudre autrement que par la destruction. Ces économistes libéraux perçoivent cependant que le capitalisme « mondialisé, suscite de violentes luttes entre capitalistes, pour l’obtention des marchés : « préférence pour le marché », qui conduit à la constitution de monopoles à la puissances surhumaine. Les défenseurs du capitalisme mondialisé se sont imaginés qu’aucune digue ne pouvait être opposée à la domination du Capital. Ils se sont imaginés qu’il était possible de déferler dans le monde entier, sans rencontrer d’obstacles. La notion de mondialisation des échanges et des productions… joue un rôle d’écran aux oppositions dévastatrices entre capitalistes, inévitables dans cette période de crises générales à répétition, affectant toute la société, et notamment les classes populaires… L’exemple est donné par la direction européenne du groupe japonais Bridgestone, qui explique que la fermeture du site béthunois est la seule solution du fait du coût de la main d’œuvre qui engendre un manque de rentabilité de l’usine, donc de compétitivité dans un système mondialisé.

     

     

    Force est de constater que les partisans ou adversaires de la destruction de la souveraineté des peuples et des nations, font silence, à droite, comme à gauche, et aux extrêmes, sur la nécessité d’une nationalisation des moyens de production de pneus de l’usine de Béthune. Une solution pour mettre un frein à la « logique » capitaliste, mais surtout aux ravages périodiques que le capital fait subir aux classes populaires comme à la société dans son ensemble… Pour les 863 emplois directs et des centaines d’autres indirects ici dans l’Artois, c’est le moment de pousser sur cette nécessité.

     

     

    Pourtant, l’intersyndicale de Bridgestone, qui représente les salariés… ont un fait un appel pour une marche le 4 octobre, en indiquant « sans étiquette syndicale ou politique »… une prise de position « rêvée » pour le capital, qui permet de ne pas souffler sur les braises d’une contestation des travailleurs aboutissant à une exigence de nationalisation par l’Etat du site béthunois de la plus grande firme mondiale manufacturière des pneumatiques.

     


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