• Cahiers n°206


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  • Les femmes et l’oppression néocoloniale

    Par Guy Marius Sagna

    « On raconte que Bonaparte reprocha à l’une de ses compatriotes de s’occuper de politique ; elle lui répondit : ‘’Sire, dans un pays où, les femmes sont mises à mort, il est tout à fait naturel qu’elles veuillent savoir pourquoi ‘’». Chères compatriotes, dans ce Sénégal où les femmes sont la majorité des 46,6% de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté ; la majorité des 50% des personnes âgées de plus de 15 ans non alphabétisées ; où 392 d’entre elles sont obligées de mourir chaque fois qu’il y a 100.000 naissances ; où il n’y a que 02 sages-femmes pour mille grossesses très loin de la norme OMS de 06 sages-femmes pour mille naissances vivantes ; où 93 femmes, tous les jours soit plus de 33.000 femmes dans l’année, pleurent la mort de leur enfant de moins de 05 ans ; où quand elles naissent elles ne peuvent espérer vivre que 59 ans soit plus de 10 ans de moins qu’au niveau mondial… il est tout à fait naturel que chacun réponde à la question « pourquoi ?  ».

    La destinée a réservé au moins deux parts amères  aux femmes sénégalaises:

    -être nées dans un pays semi colonial

    -être nées femmes

    ETRE NÉES DANS UN PAYS SEMI COLONIAL

    Il n’y a vraiment pas de quoi bomber le torse. La situation du Sénégal est grave.

    Pour la dialyse, il y a entre 40 à 50 générateurs au Sénégal alors que d’autre pays ayant la même population que le Sénégal ont entre 560 à 600 générateurs.

    Le Sénégal veut porter sa production de semences certifiées de 12 à 25% d’ici 2017.

    Dans la région de Sédhiou, 116 villages sur plus de 924 disposent de l’électricité soit 12,6%  et 40% des salles de classe sont en abris provisoires soit 1.666 sur 2.996 salles de classes. 

    Et voir, dans ce contexte, une minorité de sénégalais, serviteurs de la majorité, conduire les mêmes voitures que des ministres et députés de pays au PIB impressionnant de grandeur ou avoir des villas, des fortunes, des salaires et caisses noires qui font pâlir de jalousie dans les pays développés est scandaleux. Mais enfin, cet état de fait, malgré tout le tintamarre sur la bonne gouvernance, est la condition de l’acceptation par cette minorité de la poursuite de la voie de la trahison anti nationale.

    Le personnage d’Ousmane Sembène, Guelewar, serait plus dédaigneux encore devant le don, le vendredi 13 février 2015, de 2,3 milliards de francs CFA du Japon au Sénégal pour l’achat de 8.000 tonnes de riz dans le cadre d’un programme d’aide alimentaire. Ou encore la réception le même jour par le Sénégal d’un don de 1,2 milliards de franc CFA pour l’électrification solaire de 120 postes de santé dans le cadre du projet d’amélioration de la performance du secteur de la santé en milieu rural. Que dire alors - c’est plus récent encore - des 10.000 tonnes de médicament du roi Mohamed V ?

    Le colon français, au moment de l’indépendance octroyée, s’est arrangé pour mettre à la tête du Sénégal ceux et celles de nos concitoyens qui n’avaient jamais prononcé auparavant le mot « indépendance » et qui s’enfuyaient dès qu’il était suggéré. Cela dans le but de poursuivre l’entreprise de pillage et de domination de notre peuple à travers des politiques libérales. Ces concitoyens pour qui la trahison était rentable se sont évertués jusqu’à nos jours, avec l’aide de leur maître, à rester le plus longtemps au pouvoir. Le Sénégal digne, avec ses batailles remportées mais sans avoir gagné la guerre, n’a jamais cessé de se battre pour le « Mom Sa Rew » malgré les brimades, les marginalisations, les assassinats…Voilà pourquoi ces politiques néo libérales, hier les plans d’ajustement structurels (PAS) et aujourd’hui les accords de partenariat économique (APE), ainsi que d’autres mécanismes comme le franc CFA sont imposés à notre peuple car acceptés avec la complicité du Sénégal indigne.

    Ce sont ces politiques qui privent notre peuple des ressources suffisantes pour avoir suffisamment de sages-femmes, de pédiatres, de gynécologues et autres agents de santé, de structures de santé ; de personnel enseignant et de structures d’éducation ; d’industries et d’un marché national pour celles-ci ; de suffisamment de matériel agricoles et de subventions pour nos populations paysannes…

    Qui accapare le secteur des banques et d’autres secteurs stratégiques.

    Qui privent notre peuple de ses terres, de ses ressources halieutiques…de son or aussi. Le président de la république du Sénégal vient d’avouer que « nous n’avons que 3% sur l’or qu’on exploite chez nous ». Il en sera ainsi avec le pétrole que l’on vient de découvrir tant que le Sénégal indigne sera au pouvoir. Le capital au détriment du travail ! Cette contradiction, qui n’est pas propre au Sénégal ni aux mines a fait dire à Odile Tobner, « si l’activité africaine de Bolloré est, selon Capital.fr, de loin la plus rentable du groupe, représentant seulement 25% du chiffre d’affaires mais rapportant 80% des bénéfices, pour ses peuples l’Afrique est tout sauf un pays de Cocagne. Sans véritable souveraineté, la croissance économique ne se transformera jamais en développement des peuples. ».

    L’inspecteur d’académie de Dakar, lors de la cérémonie de restitution du programme « jangando » pour la région de Dakar le 06 mai 2015, disait : « nous sommes rattrapés par les recrutements à moindre frais ». De la même manière que les sénégalais dans les pirogues de 2006 et dans les rafiots de 2015 sont le signe d’un Sénégal rattrapé par la Nouvelle Politique Industrielle, la Nouvelle Politique Agricole et les autres Plans d’Ajustement Structurel ancêtres des Accords de Partenariat Economique.

    1 km de piste coûte entre 20 et 25 millions, 1 centre de santé bien équipé 1,5 milliard, 1 magasin de stockage coûte 80 millions, un enseignant et un gynécologue coûtent…Ces politiques nous privent des ressources nous permettant de faire face aux besoins de notre peuple. Comment avoir suffisamment de ressources quand téléphone, eau, rail…sont privatisés ? Privatisations imposées par le FMI et la BM. Privatisations bénéficiant aux multinationales du Nord.

    Pour illustrer cela, reprenons le cas de la région de Sédhiou. Des besoins d’investissements de 856 milliards de F CFA ont été évalués avant le conseil des ministres décentralisé tenu à Sédhiou. Le premier ministre informe que l’état et ses partenaires ont déjà dégagé 137 milliards (il y a donc un gap de 719 milliards). Or le coût de l’urgence est évalué à 356 milliards de F CFA (selon Nfaly Badji, directeur de l’ARD de Sédhiou, in Le Soleil du mardi 24 février 2015). Le conseil des ministres décentralisé de Sédhiou du 25 février 2015 annonce une rallonge de 13 milliards effectuée par Macky Sall aux 187 milliards budgétisés par le conseil interministériel la veille. Soit 200 milliards d’investissement dans le cadre d’un programme spécial d’investissements publics 2015-2017. Le peuple est ensuite informé qu’il y aura après un programme triennal 201862021 pour prendre le relais des grands investissements.

    C’est aussi valable pour toutes les autres régions du Sénégal comme la région de Kaffrine. Pour se moderniser Kaffrine a besoin d’un programme de 344.431.664.403 F CFA. Seuls 19.745.250.252, soit 6% du montant sont déjà mobilisés par l’Etat et ses partenaires dit le gouvernement.

    Pour la campagne agricole de cette année, le gouvernement a informé qu’il subventionnerait  13.000 semoirs, 1040 houes occidentales et 650 houes sine. Il y a 14.958 villages au Sénégal. Dans le domaine de l’agriculture, la politique d’oppression contre le peuple sénégalais en général et dans sa fraction paysanne en particulier donne 0,869 semoirs par village, 0,069 houes occidentales par village, 0,043 houes sine par village. Ces quantités infinitésimales doublées du manque de maitrise de l’eau, conséquence toujours de l’oppression néocoloniale  du Sénégal, ont comme effet en année de déficit pluviométrique comme cela a été le cas en 2014 le recensement de 1,5 millions de sénégalais en situation d’insécurité alimentaire en juin 2015. Situation qui révèle la tragédie du monde paysan sénégalais, de la paysanne sénégalaise en particulier.

    Ces politiques frappent indistinctement les sénégalais peu important leur sexe et leur âge. C’est pourquoi c’est aux sénégalais sans distinction de sexe et d’âge de libérer notre pays de cette domination, de ce système qui nous impose une situation tragique marquée notamment par un gap de 4.000 sages-femmes à combler et où seuls 59% des accouchements sont assistés par un personnel médical qualifié.

    « Si vous ressentez vos chaines, vous êtes déjà à moitié libre »

    L'intérêt des peuples du Sénégal et d’Afrique exige en ce moment avec une force particulière l'entrée des femmes dans les rangs organisés du Sénégal et de l’Afrique dignes combattant pour la libération du Sénégal et de l’Afrique. Cette tâche sera d'autant plus facilement réalisée que les femmes y prendront une part plus importante, plus consciente et plus volontaire.

    Parce que les organisations anti impérialistes veulent prendre le pouvoir, il est dangereux de ne pas agir sur les masses inertes des femmes non entraînées dans le mouvement des ménagères, des employées, des paysannes… non affranchies des conceptions de collaboration et des préjugés, et non rattachées par un lien quelconque au grand mouvement de libération qu'est l’anti impérialisme. Les femmes sénégalaises non entraînées dans ce mouvement constituent inévitablement un appui pour l’impérialisme et ses collaborateurs, et un objet pour sa propagande semi coloniale. L'inconscience des femmes peut jouer un mauvais rôle dans la lutte de notre peuple contre l’impérialisme et ses effets.

    De tout ce que nous venons de dire résulte la tâche immédiate des femmes héritières de celles de Nder : étendre l'influence de l’anti impérialisme aux vastes couches de la population féminine du Sénégal et arracher les femmes de l'influence des conceptions impérialistes et à l'action des partis collabos, pour en faire de véritables combattantes pour l'affranchissement total de la femme.

    Ce que l’anti impérialisme donnera à la femme sénégalaise, en aucun cas, le mouvement féminin collabo ne saurait le lui donner. Aussi longtemps que le Sénégal sera dominé, l'affranchissement de la femme sénégalaise n'est pas possible.

    La parité ne supprime pas la domination impérialiste

    Tout rapport et appui de la femme anti impérialiste au féminisme pro impérialiste ne fait qu'affaiblir les forces pour l’indépendance et retarde la révolution anti impérialiste, c'est-à-dire l'affranchissement de la femme.

    Nous libérerons le Sénégal et l’Afrique que par l'union dans la lutte de tous les anti impérialistes femmes et hommes et non par l'union des forces féminines des deux camps opposés (anti et pro impérialistes). Face à la question nationale, la question de sexe passe au second plan.

    La lutte de la femme contre sa double oppression, l’impérialisme et la dépendance familiale et ménagère, est une lutte des antis impérialistes des deux sexes contre l’impérialisme et pour l’émancipation des femmes

    L’oppression des femmes sénégalaises a toutes ses racines dans l’impérialisme d’abord. Pour en finir avec cette oppression, il faut passer à un ordre social nouveau : un Sénégal libéré de l’impérialisme.

    Ce qui précède nous amène à questionner la parité homme-femme dans les fonctions électives au Sénégal. Qu’est-ce qui a changé dans la gestion des communes sénégalaises depuis le 29 juin 2014, date des premières élections locales exigeant la parité dans la constitution des listes des candidats ? Le Conseil Economique Social et Environnemental est-il différent de l’assemblée nationale du fait qu’il se trouve à sa tête une femme ? A-t-on une assemblée nationale sénégalaise de rupture du fait de la parité dans la constitution des listes de candidats lors des élections législatives de 2012 ? Les 33.000 femmes qui perdent chaque année leur enfant de moins de 05 ans, celles qui perdent leur enfants et époux dans les fosses communes des mers et du désert du fait des politiques néo libérales, les sénégalaises qui sont comprises dans les 46,6% qui sont maintenus en dessous du seuil de pauvreté…la parité est-elle leur priorité ? De la même manière que la bourgeoisie trompe le peuple en essayant de le rallier sous son drapeau, de la même manière la bourgeoisie et petite bourgeoisie féminines ont dupé les larges masses des femmes en les ralliant à leur agenda petit bourgeois.

    La majeure partie des femmes sénégalaises, de leur chaumière, pensent allégement des travaux domestiques, accès à l’eau, crèche pour pouvoir aller au travail en dehors de la maison…Tandis que les autres, de leur palais rêvent de participation au parasitisme de nos ressources.

    Dans le contexte actuel, la lutte pour la parité ne peut être assimilée au mot d’ordre de Lénine « Chaque cuisinière doit apprendre à diriger l'Etat » dans un contexte russe où il fallait attirer les femmes russes même les plus arriérées à la vie publique par les soviets. Ici, ce qui sera enseigné aux femmes c’est comment duper ses mandants, le peuple.

    Changeons la situation économique et sociale de la femme sénégalaise et celle-ci sera émancipée. Permettons aux femmes petites bourgeoises d’accéder aux postes électifs et nous permettons à celles-ci d’intégrer la bourgeoisie bureaucratique par l’accès aux moyens d’enrichissement personnel comme leurs congénères masculins.

    Il n’est pas nécessaire de réinventer G. Deville dont le mot sonne si juste. « (…) nous n’entreprenons pas de campagne pour l’admission actuellement des femmes aux droits politiques, et que, dès lors, la fantaisie de la candidature féminine ne nous compte pas au nombre de ses partisans, quoique, dans les groupes du parti ouvrier, les femmes soient sur le pied de la plus complète égalité avec les hommes ?

    Sachant que le droit de suffrage est impuissant à amener l’émancipation humaine, nous ne pouvons commettre la faute de perdre un temps précieux à poursuivre un but qui, par impossible supposé atteint, serait incapable d’améliorer la situation de la femme. Ce serait pour elle et pour ceux dont les efforts auraient été égarés, une déception de plus à ajouter à toutes celles que le suffrage universel a causées ; seulement la responsabilité, cette fois, retomberait entière sur ceux qui se seraient abandonnés à un sentimentalisme par trop irréfléchi. L’émancipation féminine est subordonnée à la transformation économique, et ce n’est qu’en travaillant à celle-ci qu’on fera réellement quelque chose pour celle-là ; agir autrement, c’est sciemment ou non, se faire complice de diversions nuisibles aux intérêts qu’on affecte de défendre. ».

    Au même Deville nous emprunterons l’image. Si, en effet, de même que le malade a de sa douleur une notion plus exacte que le médecin qui le soigne, la femme a plus que tout autre une idée précise des privations qu’elle endure, dès qu’il s’agit du remède à appliquer, les femmes, en tant que femmes, ne sont pas plus aptes à indiquer la solution de la question sociale, que les malades à découvrir le traitement convenable ; quand elle existe, leur compétence en cette matière provient d’études spéciales et non de leur sexe de femmes. Que ce soit un homme ou une femme (et même un jeune cela dit en passant) qui soit élu sous le drapeau de la collaboration impérialiste, le résultat sera le même. La candidature féministe au Sénégal, en tant qu’elle n’est que la candidature d’une femme, est un leurre. Il faut, aujourd’hui au Sénégal dominé, une candidature anti impérialiste. Et pour cela il faut choisir des candidats en vertu des services qu’ils peuvent rendre en termes de rupture et non de leur sexe ou  âge.

    Cabral disait déjà, «notre parti et la lutte doivent être dirigés par les meilleurs fils et filles de notre peuple ». Il en est de même dans les communes, l’assemblée nationale…quand les anti impérialistes auront conquis le pouvoir.

    ÊTRES NÉES FEMMES

    Dans la rubrique « Faits divers », l’on nous parle d’une histoire qui se déroule à Yang-Yang. Celle de Taubel une femme tuée, le 1er juin 2015 par son époux. Celui-ci lui a asséné des coups de coupe-coupe. Il lui aurait coupé la carotide, sectionné l’épaule gauche et le genou gauche. Le 05 juin, on nous parle de Fanta, cette fois-ci à Goudiry, qui est empoignée par son époux puis poignardée. Ces violences, ainsi que d’autres exercées sur les femmes  sénégalaises sont loin d’être des faits divers. C’est le lot de plusieurs femmes sénégalaises du fait qu’elles sont femmes.

    Au moins 3.600 cas de viol ont été dénombrés au Sénégal pour l’année 2014. Nous pourrions paraphraser Angela Davis. Les violences doivent rappeler aux femmes l’immuabilité essentielle de leur féminité. Dans la société phallocrate sénégalaise, le mot « femme » signifie encore passivité, acceptation, faiblesse, résignation, inférieure. Êtres d’une dignité inférieure à celle des hommes, l’on peut s’approprier leur corps.

    L’oppression de nos compatriotes du fait de leur féminité est telle que même leur corps ne leur appartient pas. C’est ce que confirme aussi la dernière Enquête démographique et de santé-continue (Eds-c). 25% des femmes âgées entre 15 et 49 ans déclarent avoir été excisées.

    Le taux de prévalence contraceptive a augmenté de 8 points entre 2010 et 2014, passant ainsi de 12 à 20,3%. Sans permission de l’époux la majeure partie des femmes ne peuvent utiliser de méthode contraceptive. Alors l’interruption volontaire de la grossesse (IVG) ? Les gardiens du temple phallocrate veillent.

    Une autre illustration de l’oppression des femmes sénégalaises est que 80% des femmes n’ont pas un accès direct au foncier. Seules 20% détiennent une attribution régulière des terres. A cela il faut ajouter que si la superficie moyenne exploitée par un homme sénégalais tourne autour de 6,9 ha celle des femmes sénégalaises varie autour de 3,4ha. 

    Comment ne pas évoquer cet autre exemple plus pernicieux de la double oppression de nos sœurs et mères que constitue la pratique consistant à se blanchir la peau communément appelée « xeesal ». 50 à 60% des sénégalaises s’adonnent au « xeesal ». Il existe même une typologie de cette pratique véritable problème de santé publique. Certaines de nos compatriotes n’hésitent pas à vous dire fièrement « je ne fais que du ‘’leral’’ ». A la fois oppression raciale et oppression phallocratique.

    En plus de la lutte qu’elle partage avec les sénégalais, les sénégalaises ont des revendications spécifiques.

    Dans la société que les progressistes sénégalais veulent édifier, la femme est l’égale de l’homme. C’est pourquoi une lutte résolue contre les théories et pratiques qui infériorisent la femme continuera à être menée.

    La transformation sociale du Sénégal passe par sa libération des liens de l’impérialisme ou ne sera pas. Concomitamment, apostrophons les plus téméraires comme le fit si bien Sojourner Truth. « Le petit monsieur en noir, là-bas, dit que les femmes ne peuvent avoir les mêmes droits que les hommes parce que le Christ n’était pas une femme. D’où venait le christ ? D’où vient votre Christ ? De Dieu et d’une femme ? L’homme n’a rien à voir avec lui ! ». S’ils ne veulent rien comprendre ajoutons : « Si la première femme créée par Dieu était assez forte pour renverser le monde seule, les femmes devraient être capables de le remettre à l’endroit ! ».

    Ne pas militer pour l’émancipation de la femme revient à se mutiler. Cela revient à prendre la décision de n’utiliser qu’une seule des deux jambes. Or le Sénégal irait bien plus vite avec deux jambes qu’avec une. La révolution anti impérialiste aussi. D’où toute la justesse de Sankara quand il dit : « La révolution et la libération de la femme vont de pair. Et ce n’est pas un acte de charité ou un élan d’humanisme que de parler de l’émancipation des femmes. C’est une nécessité fondamentale pour le triomphe de la révolution. Les femmes portent sur elles l’autre moitié du ciel. ». Cette moitié, les anti impérialistes des deux sexes la conquerront ensemble.

    Dans un Sénégal libéré, nous libérerons la femme car toute action contre l’oppression néocoloniale est un progrès soulageant la situation de la femme.

    Rallions la majorité des femmes sénégalaises à la lutte contre l’oppression néocoloniale. Elles vont constituer l’armée décisive qui va changer la base du Sénégal. Et l’on dira d’elles plus que ce qu’il a été dit des femmes russes, chinoises, cubaines, algériennes, sud africaines,…Ou encore ce qu’un observateur bourgeois de la commune écrivait, en 1871, dans un journal anglais. « Si la nation française ne se composait que de femmes, quelle terrible nation ce serait ».

    Dakar, le 07 juin 2015

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     Références :

    -Femmes, race et classe, Angela Davis, 1981

    -La femme et le communisme, Jean Freville, Janvier 1950

    -La propagande parmi les femmes, IIIe congrès Internationale Communiste, Juin 1921

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Cahiers n°205


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  • Meeting des Assises du communisme, le 30 mai 2015, Paris, place Edouard Herriot, à proximité de l’Assemblée nationale.  

    Citoyens, amis et camarades,

                Nous sommes ici, réunis à deux pas d’un Parlement félon, pour rappeler une grande victoire populaire et pour fustiger le viol institutionnel qui a aussitôt prétendu l’annuler :

    ·        La victoire, c’est celle du peuple français, qui en refusant à 55% la prétention de l’U.E. de se constituer en Etat supranational, s’est prononcé pour continuer la nation et refuser l’institution d’un Empire européen tourné contre les peuples. La victoire du 29 mai 2005, ce fut avant tout celle de la classe ouvrière puisqu’alors, 80% des ouvriers et 62% des employés ont refusé l’euro-constitution et à travers elle, la mortifère U.E. du capital. Déjà en 92, la majorité des ouvriers avaient voté Non à Maastricht à l’appel du P.C.F. de Georges Marchais et de la C.G.T. d’Henri Krazucki.  

     

    ·       Le viol institutionnel en revanche, c’est celui qu’ont fomenté ensemble le faux gaulliste Sarkozy et le pseudo-socialiste Hollande. Ces deux piliers du Parti Maastrichtien Unique, le seul « P.M.U. » où le peuple soit sûr de perdre à tous coups, ont en effet adopté au parlement un ersatz du T.C.E. retoqué par le peuple. L’actuel président et son prédécesseur, qui n’ont cessé de violenter Marianne tout en usurpant le beau mot de « républicains », se sont donc à jamais délégitimés. Non moins illégitimes les députés qui, en adoptant le traité de Lisbonne et le Pacte budgétaire, ont transformé l’Assemblée nationale en un théâtre d’ombres « médéfiennes », berlinoises et américaines. Quant au « parlement européen » qui sert de cache-sexe coûteux aux viols des référendums français, irlandais, danois, hollandais, nous constatons avec joie que dans toute l’Europe, les citoyens le boycottent massivement.

     

     

    ·        Mais cela d’autres ici l’ont dit avant moi. Je veux surtout fustiger ce jour, au nom du P.R.C.F., les doux agnelets qui, le 29 mai 2005, ont « accompagné » le viol U.M.P.S. de Marianne au son pseudo-critique de leurs violons « euro-constructifs ». J’ai nommé les dirigeants français du Parti de la Gauche Européenne en tête, qui au soir du référendum, expliquaient à la télé – tenez-vous bien ! – que les électeurs du Non avaient mandaté Chirac pour… renégocier la constitution européenne ! Alors que le couple « Sark-Holland », qui avait milité bras dessus-bras dessous pour le Oui venait de perdre la face, alors qu’il fallait profiter de l’élan du 29 mai pour appeler à sortir de l’U.E., les dirigeants de la gauche euro-constructive et « prolo-destructive » ont obligeamment indiqué à Chirac l’issue de secours pour eux et pour l’U.E. : sous le nom de « renégociation », il suffirait à Sarkozy secondé par le P.S., de sortir des cartons un « autre traité », pour une « autre Europe » dans le cadre d’une « autre mondialisation » assortie d’un nouveau capitalisme ripoliné et assagi !  

     

    ·       Aujourd’hui, les faits sont là : le peuple français a été dé-constitué par le viol de sa souveraineté nationale. Subrepticement, la nation française a été politiquement dissoute. Quand, préférant les rassemblements « rouge-Marianne » au drapeau clérical de l’U.E. et au hideux rassemblement bleu marine, nous appelons aux « trois sorties » : sortie de l’euro, sortie de l’UE et sortie de l’O.T.A.N. et nous appelons à faire de ces trois sorties la piste d’envol d’une quatrième sortie, la rupture avec le capitalisme ; du même geste, nous appelons à reconstituer la France, à reconstruire notre pays malade de la prétendue « construction » européenne aggravée par la mise en place du Pacte transatlantique verrouillé par l’O.T.A.N…

    1 - La France à la découpe

    Car la « construction » européenne n’est rien d’autre que la balkanisation, que la désintégration euro-atlantique des Etats d’Europe, Etats-nations mais aussi Etats multinationaux hérités de l’histoire, URSS, Yougoslavie, Tchécoslovaquie, et bientôt peut-être, Belgique, Espagne et Royaume désuni, sans parler de notre pays dépecé en euro-régions. Regardons, chers amis, le peuple grec martyrisé, regardons les peuples  italien, portugais, espagnol, plongés dans la jungle sociale !

    Regardons les ex-pays socialistes de l’Est redevenus des néo-colonies germano-américaines !

    Regardons notre pays malade des discriminations, du chômage de masse, de la précarité, de la division savamment cultivée entre actifs et chômeurs, entre salariés de diverses origines, entre travailleurs du privé et salariés du public !

    Regardons ce qu’impliquent le maudit euro, la maudite « dette souveraine » en termes de délocalisations industrielles, de casse des retraites, des salaires, des indemnités chômage, des aides au logement, des remboursements Sécu, de l’Education nationale, de l’hôpital public, de la S.N.C.F. et j’en passe.

    Regardons ce que signifie, au nom des métropoles, la paupérisation totale des communes !

    Ecoutons ce que signifie la mise à mort du français et des autres langues d’Europe à l’appel du président allemand qui appelle toute honte bue les Européens à abandonner leur langue maternelle, pour adopter le tout-anglais transatlantique !

    Regardons toutes ces ingérences porteuses de guerres exterminatrices que l’U.E.-O.T.A.N. en pleine ruée vers l’Est veut susciter contre la Russie, dont l’Armée rouge a pourtant payé le prix principal pour vaincre Hitler ! Regardons ces guerres sans fin qui, sous couvert de droits de l’homme à géométrie variable, ensanglantent le Proche-Orient et l’Afrique avec le soutien permanent de l’O.T.A.N. excitée par B.-H.L. !

    Regardons Fabius et Hollande, au nom de l’U.E.-O.T.A.N., trouver des vertus démocratiques aux néonazis de Kiev qui interdisent le parti communiste et font brûler vifs les syndicalistes d’Odessa.

    Regardons ces mouvements néo-fascistes qui dévoient le sentiment national des peuples privés de souveraineté et tournent le vrai patriotisme en son contraire, le racisme et le communautarisme intégriste, son sous-produit explosif.

    Regardons cette domination arrogante de Berlin et de son suzerain états-unien qui multiplient les diktats contre les peuples du Sud, rebaptisés « P.I.G.s », c’est-à-dire les « cochons » ! C’est la rage au cœur que le fils de résistant que je suis constate que le ministre allemand Schäuble n’a essuyé aucune riposte de l’Elysée quand il a appelé, je cite, à « réformer la France de force »… Car en attendant, si le vent tournait en sa faveur, de jouer sa propre carte impérialiste en Europe sous l’aile de l’U.M.’ Pen, l’oligarchie hexagonale frappée à la fois de xénophobie et d’auto-phobie nationale, rampe devant Berlin pour liquider ICI les acquis du C.N.R., comme l’y incite le manifeste du M.E.D.E.F. intitulé Besoin d’aire

    Non, amis et camarades, l’U.E. n’est pas un cadre anodin qu’il faudrait « remettre sur les rails » de la démocratie ; pur produit de la guerre froide anticommuniste, elle est un carcan contre-révolutionnaire aux mains des financiers, un  dispositif fascisant d’entente des forts contre les faibles : car à mesure que les peuples signifient leur rejet massif aux eurocrates, la tentation de « passer en force » saisit nos prétendues élites, qui misent sur l’O.T.A.N. et sur la gendarmerie européenne pour écraser les peuples quand, à bout de patience, ils finiront par s’insurger, comme les y a appelés le P.A.M.E. du haut de l’Acropole.

    II – Eventer le mensonge de l’Europe sociale

    Il est donc lamentable que, s’alignant sur la social-démocratie et sur ses supplétifs gauchistes, dont les Etats-Unis d’Europe sont l’inusable slogan, et que, oubliant l’éclair de lucidité d’un Robert Hue déclarant que « la monnaie unique est antinomique de progrès social », nombre de dirigeants de l’ainsi-dite « gauche radicale » continuent de braver l’expérience populaire en prétendant qu’il est possible de réformer et de démocratiser l’UE. En réalité, chers amis, l’UE sera sociale le jour où l’O.T.A.N. substituera aux B.52 le traineau du Père-Noël et où, touchés par la grâce, Frau Merkel, suivie de la City, des anticommunistes baltes, du xénophobe Orban, des chasseurs de sorcières de Varsovie et de la reptilienne social-démocratie parisienne, décideront soudain d’interdire les contrats zéro heure à Londres, de proscrire les boulots à 1 euro à Berlin et de secourir enfin les 20 000 migrants africains disparus en Méditerranée (200 fois plus de morts qu’il n’y en eut pendant toute la durée du Mur de Berlin !). Oui, cette Europe sera « sociale » quand on verra M. Juncker, le n°1 bruxellois, fermer les paradis fiscaux qu’il a si bien organisés quand il dirigeait le Luxembourg...

    En réalité, le mot d’ordre d’Europe sociale paralyse nos luttes. Il soumet nos syndicats à la C.E.S., ce machin chargé par Bruxelles d’accompagner « socialement » l’euro-austérité. Pire encore, ce mot d’ordre coupe notre classe ouvrière de ses traditions patriotiques de défense du produire en France et de l’indépendance nationale. Et pendant que les états-majors euro-formatés célèbrent le prétendu « service public européen », c’est le couple mortifère constitué par le F.N. et par l’intégrisme religieux qui contaminent la jeunesse populaire désemparée. Quelle différence avec l’époque où, à l’appel des Communards défendant Paris contre Bismarck, ou au temps du P.C.F. créant les F.T.P. et les F.T.P.-M.O.I., notre classe ouvrière, immigrés inclus, arborait à la fois le drapeau rouge orné des outils et le drapeau tricolore de Carmagnole-Liberté !

    Avec le slogan de l’Europe sociale, c’est, pour les travailleurs, la soumission assurée, car ce mot d’ordre social-impérialiste nous contraint, même pas au réformisme traditionnel, mais à l’accompagnement rosâtre, ou plutôt jaunâtre et « chéréquien », des contre-réformes dictées par l’oligarchie euro-atlantique. 

    III - Le sens révolutionnaire des quatre sorties

    C’est au contraire le mot d’ordre franchement prolétarien et fièrement républicain des « quatre sorties », sortie de l’euro, de l’U.E., de l’O.T.A.N., avec en prime – pour nous communistes – la sortie du capitalisme et de la marche au socialisme, qui permettra au monde du travail de s’affranchir de la tutelle des bobos, de la C.E.S. et des démagogues en blazer bleu-marine. Il y a en effet un lien d’essence entre la lutte pour l’indépendance nationale et la reconquête de l’indépendance des ouvriers par rapport à toutes les fractions bourgeoises. Reprendre en main le drapeau des Sans Culottes, ce drapeau qu’ont trahi les eurocrates et qu’a sali Le Pen, c’est le bon moyen pour remettre les travailleurs pour redynamiser la marche au socialisme, en prouvant que le grand capital détruit la nation alors que notre classe veut la sauver en la régénérant.

    Si en effet, à l’initiative des ouvriers, des communistes et des forces franchement républicaines, un large bloc populaire réactualisant les principes du C.N.R., associait à nouveau, contre l’U.E., les idées de progrès social, de souveraineté, de coopération internationale, de nationalisations, de reconstruction des acquis sociaux, des services publics et du produire en France, bref, le projet fédérateur d’une République sociale, souveraine, laïque, fraternelle, hérité de la Commune, alors oui, l’initiative sociale et politique changerait de camp !

    Et si notre pays prenait l’initiative, y compris unilatérale au début, de sortir de l’U.E.-O.T.A.N., alors ce serait, pour le plus grand bien des travailleurs d’Europe, une crise majeure de la domination capitaliste en Europe ; cela électriserait partout l’Europe des luttes, et cela créerait les prémices d’une crise révolutionnaire que les vrais progressistes n’ont pas à redouter, tant c’est au contraire la triste résignation actuelle qui est mortifère.

    C’est au contraire s’il reste dans l’euro et l’U.E. que notre peuple ne s’en sortira pas, c’est s’il n’en sort pas par la porte à gauche qu’il « y restera ». C’est pourquoi, dans les conditions actuelles qui différent fort de celles de 1945, le but final du Front antifasciste, populaire et patriotique que résume le sigle « Fr.A.P.P. ! » n’est ni un compromis historique avec le capital ni une étape visant à ajourner le socialisme. C’est au contraire un ferment révolutionnaire décisif puisque la domination capitaliste actuelle passe par la dissolution des nations et que l’action pour les reconstituer sur des bases progressistes ne peut que mettre au premier plan le monde du travail.

    IV- La signification rassembleuse de notre action

    Pour cela, il faut combattre l’émiettement des forces communistes, ouvrières, républicaines, qui est le triste héritage de l’implosion contre-révolutionnaire qui prédominait dans les années 80-90.

    Et tout d’abord, unir les communistes !  Refusant les auto-proclamations grotesques, allons ensemble aux entreprises sur la base des quatre sorties et préparons par un travail pratique, fraternel, bienveillant, l’unité idéologique qui permettra le jour venu la renaissance du vrai parti communiste sans exclure un camarade, où qu’il soit organisé, dans le P.C.F. ou hors du P.C.F. actuel. Ensemble parlons aux métallos, aux cheminots, aux enseignants, aux hospitaliers en lutte, sans oublier les étudiants et les jeunes des quartiers. 

    Unir, ensuite, les syndicalistes de classe en cessant d’ériger des barrières entre les communistes, expression politique de la classe ouvrière, et les syndicalistes rouges, émanation sociale de la même classe. Honneur aux syndicalistes de classe qui rament à contre-courant pour le « tous ensemble » sans lequel le monde du travail perdra jusqu’au dernier acquis. N’oublions pas qu’en 43, la C.G.T. de Frachon a apporté sa contribution décisive au programme du CNR « Les Jours heureux » ; car l’indépendance syndicale n’a rien à faire de l’apolitisme hypocrite, elle nécessite surtout que nos luttes brisent s’émancipent du syndicalisme européen d’accompagnement.

    Unir enfin, les vrais républicains qui rejettent le F.N. et qui, comme nous, veulent sortir la France de l’euro, de l’U.E. et de l’O.T.A.N.. Face aux contrefaçons qui pullulent, les communistes fidèles à A. Croizat et à Manouchian, que les socialistes fidèles à Jaurès, les patriotes qui préfèrent la France libre à la sanglante Françafrique, les républicains fidèles à Jean Moulin, doivent se parler sans retard. Communistes, nous savons que la classe ouvrière est au cœur de la nation laïque dans sa diversité, que nous devons tout faire pour que les Lordon, Sapir, Todd, etc., dialoguent et agissent avec nous en surmontant la criminalisation du communisme historique, cet obstacle à l’union du peuple contre l’oligarchie.

    Unir les forces internationalistes. Membre de l’Initiative européenne anti-U.E. aux côtés d’une trentaine de P.C. européens, le P.R.C.F. constate qu’un nombre grandissant d’organisations progressistes, en Espagne, au Portugal, etc., se prononcent désormais pour les 3, voire pour les 4 sorties. C’est seulement si les progressistes assument pleinement la lutte anti-UE que le terrain de la radicalité sera repris aux usurpateurs de l’extrême droite. Communistes, progressistes d’Europe, unissons-nous pour sortir de l’euro, de l’U.E., de l’O.T.A.N. et, le moment venu, pour sortir du capitalisme dans une seule dynamique conquérante ! Républicains non communistes, il n’y a pas de salut pour les nations d’Europe tant que les vrais communistes, ceux qui n’ont pas bradé leurs outils pour complaire au PS, continueront d’être exclus du débat, voire lynchés comme nos camarades d’Ukraine. Sans la renaissance du parti communiste en France, la nation s’évaporera ; et inversement, si les communistes rechignent à marier le combat de classe au patriotisme républicain, comme surent le faire Thorez et Duclos en 36, alors, ils seront marginalisés et le monde du travail connaîtra un nouvel esclavage.

    V - Débattre et fédérer ; décembre 2015

    C’est dans cet esprit que nous débattrons avec un maximum de démocrates comme cela vient d’être le cas à Grenoble avec François Ruffin et comme ce sera prochainement le cas à Paris au café hyper-républicain de J.-L. Pujo. Et comme la renaissance de la France est inséparable de la renaissance communiste, le P.R.C.F. verse au débat l’idée d’un meeting ou d’un débat commun, pourquoi pas à la Mutualité, en décembre 2015, pour fêter à la fois le 95ème anniversaire du congrès de Tours et le 20ème anniversaire des grèves de 95, premier affrontement national entre les travailleurs et l’U.E. de Maastricht.

    Conclusion

    Amis et camarades,

    Notre mouvement s’appelle les Assises du communisme. Mais quand on voit notre pays couché devant les diktats de l’U.E., quand on voit le F.N. parader devant les usines et les intégristes réseauter les quartiers, quand on voit en sens inverse les progressistes euro-critiques progresser en France et en Europe, l’heure n’est sûrement pas à rester … assis ! Alors, debout les communistes et les syndicalistes de classe, debout les vrais républicains, « tirons » ensemble pour que notre pays sorte de l’U.E.-O.T.A.N. et faisons d’une pierre deux coups : en rendant sa liberté à la France, rendons son élan révolutionnaire au mouvement ouvrier. Résistons avec les communistes et les vrais progressistes ! Ensemble, clamons que, pour que reviennent des Jours heureux, il faut sortir de l’U.E. ! Ensemble, brisons les chaînes de l’Union européenne !

     

     


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  • soirée témoignage :

    VENDREDI 12 JUIN
    19H00

    MRES - 23 rue Gosselet - LILLE
    Salle des expositions - Rez de chaussée

    10 membres de l’Association France Palestine Solidarité 59/62 se sont rendus en Palestine occupée, du 27 avril au 7 mai 2015
    A l’aéroport, les autorités d’occupation israéliennes ont expulsé arbitrairement deux memebres du groupe  Meïssa et Tofayl. Leur témoignage est en PJ.
     

    10 jours à la découverte d' une partie des Territoires Palestiniens Occupés, 
    10 jours à partager de chaleureux moments de solidarité et de fraternité.
    10 jours pendant lesquels Nadia, Ilyes, Abdennebi, Clara, Xavier, Mohamed, Julian et Mireille ont rencontré et échangé avec des acteurs de la société civile palestinienne, fait face avec la population palestinienne à la violence de l’occupation et de la colonisation, 
    10 jours où ils ont pu être témoin de la détermination et du courage des Palestiniens à résister pour exister.

    Nous aurons l'occasion de répondre à toutes vos interrogations.

    En soutien à l'agriculture et à l'artisanat palestiniens, des produits en provenance de Palestine seront proposés à la vente.


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