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  • Pour le courtier, « le retour de la volatilité sur les marchés traduit clairement un "conflit" entre plusieurs scénarios ».

    Première possibilité : le « scénario noir »

    Impossible de ne pas envisager, dans le contexte actuel, l’éventualité d’un « scénario noir », dans lequel les craintes actuelles sur la Chine et sur la croissance mondiale seraient confirmées.

    Dans ce scénario, « la baisse des devises des pays émergents face au dollar induit des pressions inflationnistes dans certains pays émergents, imposant des politiques monétaires plus restrictives et pesant sur le pouvoir d’achat des ménages. Le ralentissement économique dans les pays émergents induit un ralentissement du commerce mondial. Les prix des matières premières industrielles et énergétiques pèsent sur les perspectives économiques de nombreux pays émergents et induit un mouvement de déflation dans les pays développés », entrevoit Aurel BGC.

    Or, « les perspectives de croissance molle et de pressions déflationnistes ne sont pas positives pour la valorisation des bourses des pays développés », poursuit le courtier sous forme de litote.

    Dans ce cadre, « les investisseurs doivent choisir les valeurs défensives et offrant un rendement important comme les secteurs des télécoms, des utilities ou de l’immobilier », explique le courtier.

    Seconde possibilité : le « scénario gris »

    « Un autre scénario est toutefois envisageable », dans lequel « la situation [ne serait] pas aussi grave que l’estiment aujourd’hui les marchés. Ce n’est pas un "scénario rose" mais plutôt "gris" », affirme le courtier.

    En Chine, « il faut tenir compte aussi de la forte croissance dans les secteurs non-manufacturiers », même si celle-ci reste difficile à estimer avec exactitude. Relire à ce sujet : Peut-on connaître la véritable croissance de la Chine ? (Aurel BGC).

    Le courtier poursuit : « un léger regain de confiance dans la croissance en Chine induirait un "cercle vertueux". Les cours des matières premières pourraient rebondir. Ce mouvement serait rassurant pour de nombreux pays producteurs de matières premières. Ce retour de la confiance dans les émergents réduirait les risques sur la croissance des pays développés et les pressions déflationnistes […]. La banque centrale américaine aura peu de motif pour ne pas remonter ses taux directeurs avant la fin d’année, car le recul de l’inflation sera réellement temporaire ». À noter que même dans ce scénario, la remontée des taux américains limiterait l’ampleur d’un éventuel rebond boursier.

    Quoi qu’il en soit, dans un tel scénario, les investisseurs devraient « revenir sur les valeurs qui ont le plus souffert de la thématique chinoise comme les matières premières, le luxe ou les biens de consommation non-cycliques, ainsi que l’automobile. Par contre, les valeurs de rendement seront délaissées », explique le courtier. Les opérateurs les plus opportunistes et adeptes des prises de risques seront tentés d’agir dès maintenant, sachant que d’importantes pertes pourraient en découler.

    Entre « scénario noir » et « scénario gris », l’optimisme ne semble pas débordant chez Aurel BGC. Sur la question de la Chine, les investisseurs ont été attentifs mercredi matin à la publication du PMI manufacturier chinois (à dominante industrielle), calculé sur le mois de septembre. L’indicateur est ressorti inférieur aux attentes (47,0 au lieu de 47,5 attendu), mais la faible marge d'erreur entre les prévisions et la publication n'a pas provoqué l'éventuel regain de prudence que l'on pouvait craindre.

    On notera également que l’analyse d’Aurel BGC rejoint en partie le principe du « tout ou rien » sur les marchés, cher à Eric Galiègue (Cercle des analystes indépendants).


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