• Bridgestone Béthune doit vivre et vivra

     

    NATIONALISATION de Bridgestone Béthune

     

    sans indemnisation du groupe

     

     

    Lors de sa conférence téléphonique du 17 mars 2020, Bruno Le Maire, Ministre de l'économie, déclarait « je suis prêt recourir à tous les moyens y compris la nationalisation pour protéger les grandes entreprises. Cela peut passer par de la capitalisation ou une prise de participation. Je peux même employer le terme de nationalisation si nécessaire »

     

    C'est donc le moment d'allier les paroles et les actes avec comme mot d'ordre contre la fermeture de Bridgestone « NATIONALISATION sans indemnisation du groupe »

     

    La France importe entre 55 et 60 millions de pneus chaque année (soit la production de 5 usines comme celle possible à Bridgestone Béthune) ... une usine française dédiée aux parcs automobiles des services de l’État (police, armée, gendarmerie, santé, territoires, pompiers...) est donc d'utilité nationale, indispensable au maintien de la souveraineté du pays...

     

     

    La France importe entre 55 et 60 millions de pneus chaque année (production de 5 usines comme Bridgestone) ... une usine dédiée aux parcs automobiles des services de l’État (police, armée, santé, territoires, pompiers...) est d'utilité publique indispensable à la nation... Saviez-vous qu’EDF (Enedis) avait conclu un accord avec Bridgestone, suite à un appel d’offre, pour équiper toute sa flotte de véhicules… des pneus fabriqués par une sous-marque du groupe en Pologne, Hongrie, Italie…  sauf en France…    

     

     

    Dans sa caricature de l'usine béthunoise du groupe Bridgestone, Laurent Dartoux, le directeur général du groupe en Europe (Afrique et Moyen-Orient), annonce qu'elle est la moins performante des usines en Europe. Ajoutant avec mépris : « C'est une journée difficile pour le groupe, humainement c'est dur » et en osant dire « cette décision est liée au marché et non à un problème d’investissement » (quel pourri !)

     

     

    L’autre carricature vient de la députée Desprez, qui considère déjà que l’usine est sacrifiée avec ses salariés. Dans la presse, elle déclare : « Mais il en est des entreprises comme des hommes : elles naissent, se développent et s’éteignent… Il est vrai que Béthune était, de loin, l’usine la moins compétitive du groupe. Il est vrai que le sous-investissement était manifeste depuis longtemps, priorité ayant été donnée à la préservation de l’emploi. Il est vrai que le groupe Bridgestone, a souffert de la pandémie, il est aussi confronté à une concurrence asiatique exacerbée…Un Accord de Performance Collective aurait-il pu inverser la tendance ? Je ne le pense plus. Firestone-Bridgestone faisait partie intégrante du paysage béthunois, presque de son patrimoine ! Cette firme aura beaucoup apporté au territoire pendant ces six décennies. »

     

     

    Il est vrai que Marguerite Desprez-Audebert, s’y connaît en fermeture d’entreprises, elle qui est actionnaire du groupe Desprez Imprimerie, qui a fermé et délocalisé des sites, en licenciant des dizaines de salariés… Il est vrai qu’elle pestait contre les syndicats opposés à un accord (75% des salariés l’ont refusé) qui détruisait des droits et acquis historiques en ramenant les salariés au 19ème siècle. C’est vrai aussi que Marguerite Desprez, très européaniste et très libéral, ment en affirmant que les usines d’Asie de Bridgestone produisent pour l’Europe, mais oublie de dire que le groupe a perçu des sommes astronomiques de la Communauté Européenne (près de 250 millions d’euros) pour développer ses usines en Pologne et en Hongrie, au détriment de l’investissement à l’usine de Béthune… dans un pays où le salaire minimum est à 1500 euros brut (contre 400 en Hongrie et en Pologne)

     

     

    Il faut se rappeler des paroles d'un des anciens DRH de l'usine s'adressant à des syndicalistes il y a 4 ou 5 ans, ceux-ci exigeaient des investissements dans une usine déjà à l'abandon : « pour garder votre boulot, vous allez devoir travailler, à un moment ou un autre, comme des asiatiques »

     

     

    Il faut aussi se rappeler que l'ancien directeur du site (Piotr KOZLOWSKI, un polonais qui ne parlait qu’en anglais) avait déjà sur son bureau le livre consacrée à la lutte des Goodyear amiénois, 1100 salariés liquidés après 7 années intenses de procédures juridiques, de trahisons politiques et de mensonges. Une lutte qui perdure devant les tribunaux...

     

     

    1500 à 2000 EMPLOIS, directs et indirects, sont sur le point d'être sacrifiés sur l'autel du profit, par un groupe japonais qui génère chaque année des milliards destinés à ses actionnaires... 1500 à 2000 FAMILLES, soit plus de 5000 personnes à subir dans leur chair les affres du libéralisme, des boursicoteurs et des méprisants... le tout dans un territoire miné par le chômage de masse.

     

    Les travailleurs, qu'ils soient ouvriers ou agents de maîtrise, employés ou intérimaires, sous-traitants … sont certes aujourd'hui abasourdis, mais la lutte ne fait que commencer pour sauver l'intégralité des emplois, directs et indirects.

     

     

    LA SOLIDARITE de classe face à un mépris de classe, pour éviter les divisions et maintenir les emplois dans une usine dont la performance qualitative et productive sera relancée si l’UNITE dans la lutte est maintenue pour arracher la nationalisation de l’usine de production béthunoise...

     


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