Zbigniew Brezinski, Conseiller à la Sécurité sous la présidence Carter avoue en janvier 1998 :

Question : « Vous ne regrettez pas d’avoir favorisé l’intégrisme islamiste, d’avoir donné des armes, des conseils à de futurs terroristes ? »

Réponse : « Qu’est-ce qui est le plus important au regard de l’histoire du monde ? Les talibans ou la chute de l’empire soviétique ? Quelques excités islamistes ou la libération de l’Europe centrale et la fin de la guerre froide ? »

Dans un bel article du journaliste Jacques-Marie BOURGET, nous est rappelé que durant la Seconde guerre mondiale, les nazis ont instrumentalisé les communautés musulmanes de l’URSS afin que ces dernières (Tchétchènes, Kazakhs, Ouzbeks…), tirent dans le dos des Soviétiques. Une idée reprise par la CIA pour en finir avec l’URSS et ainsi permettre de déstabiliser des nations par la stratégie du chaos et de la haine… de Nasser à Kadhafi, l’instrumentalisation fera tomber tous ceux qui s’opposaient à la domination étasunienne. Les attentats en France sont les conséquences de la volonté impérialiste exacerbée des USA à dominer le monde.

Ceux qui se frottent les mains en versant des larmes hypocrites sur l’assassinat d’un professeur pris pour cible par un cerveau gangréné par la haine, sont les politiciens néofascistes déguisés en démocrates, ainsi que leurs supplétifs intégristes catholiques…lesquels partagent une figure historique – Jeanne d’Arc -… comme d’ailleurs QAnons France (ultradroite identitaire) …  Quelle opportunité de mettre à nouveau en avant l’insécurité sataniste liée à l’islam… quelle opportunité pour redonner des couleurs aux valeurs morales d’un catholicisme qui serait « dévoyé » depuis des décennies par les autorités corrompues depuis Vatican II… quelle opportunité pour remettre en question la Loi de 1905 qui sépare l’église de l’Etat… quelle opportunité pour cibler les ravages de l’immigration et du regroupement familial… quelle opportunité pour conforter la thèse dite du « grand remplacement »… quelle opportunité pour tirer dans le dos de leurs opposants… quelle opportunité pour éloigner les réalités de la lutte des classes…

La venue de Steve Bannon dans un meeting lillois du RN en 2018 n’est ni innocente. ni anodine Catholique pratiquant, Bannon est un traditionnaliste féru de messe en latin, il est islamophobe, homophobe, sexiste, et ultralibéral de l’école Milton Friedmann.  La journaliste Fiammetta Venner, a enquêté sur Steve Bannon puis publié un livre il y a quelques semaines, intitulé « L'homme qui voulait le chaos » (éd. Grasset). Elle y décrit avec des faits et des preuves, cette figure majeure de l'extrême droite étasunienne qui ambitionne de fédérer les courants nationalistes occidentaux, mais aussi sa responsabilité dans l'élection de Trump. Bannon agit pour la montée du populisme en utilisant la désinformation et le conspirationnisme (QAnons) mais aussi la colère des peuples dans une époque tourmentée et violente. Son but, qu’il considère comme une mission divine, et de cristalliser les consciences pour les préparer à l'ère de l’ambition suprême impérialiste d’une gouvernance mondiale sous domination judéo-chrétienne. Dans un article de 2016 il est écrit « KKK, néonazis : Steve Bannon fait l'unanimité chez les suprémacistes blancs » … Et il n’y a pas de hasard mais une cause à effet, quand on apprend que le vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella et l'eurodéputé RN Jérôme Rivière se rendront aux Etats-Unis du 30 octobre au 4 novembre où ils assisteront au dernier meeting de Donald Trump ainsi qu'à la soirée électorale.

Pour combattre les tueurs terroristes fascistes, il faut combattre leurs maîtres et donneurs d’ordres mais aussi ceux qui tirent de ces massacres, leurs profits. Il nous faut comprendre les stratégies de déstabilisation et d’entrisme, comprendre les mécanismes qui nuisent aux Peuples et Nations.

Beaucoup d’historiens marxistes écrivent sur le passé, certes ces écrits sont indispensables pour comprendre. Mais nous avons aussi besoin de comprendre le présent qui prépare le futur, la connaissance pour armer l’avant-garde des masses. Notre besoin est impérieux. Nous ne volons pas du langage philosophique trop pompeux ou idéologique, nous voulons une analyse dialectique de la situation, une analyse de la situation comme Lénine savait le faire avec une grande clarté.