Dans la VdN du 17 mars, édition de Béthune, est annoncé que l’Etat a validé les 863 licenciements des salariés de Bridgestone. Dans l’interview accordé par l’avocat de l’intersyndicale, il est écrit que « l’intersyndicale est satisfaite » et que la validation par l’Etat « rend quasiment impossible tout recours ». 5 mois pour parvenir à liquider une usine dont la fermeture avait été programmée depuis plus de 15 ans. En effet les directions successives ont supprimé des emplois pour arriver à termes au seuil minimum de salariés à licencier (50% de salariés en moins en 15 ans). Durant cette période, plusieurs usines étaient créées ou développées dans les pays de la zone euro à bas coût de main d’œuvre pour aboutir à la fermeture définitive du site de Béthune. Et l’avocat qui considère l’action en justice des « affranchis » défendus par Fiedor Rilov comme du « cinéma » fait un aveu incroyable, un aveu qui démontre le niveau de la collaboration entre ceux (direction et syndicats) qui semblent satisfaits mais aussi bien heureux d’être sacrifiés… : « on a amené Bridgestone à réfléchir à nos demandes en faisant prendre conscience à la direction ce qui pourrait arriver si le PSE était contesté » C’est-à-dire que le plan de licenciements n’a pas été contesté alors qu’il y avait des éléments pour le contester et ainsi sauver 863 emplois directs en autant d’indirects. La collaboration de classes est la pire des postures, surtout pour ceux qui ont signés au nom du syndicat CGT… mais l’odeur de l’argent, la couleur des billets, les rêveries d’un avenir personnel meilleur… ont supplanté la force collective d’une lutte qui n’a pas été menée. Ceci permet à la direction de dire « Bridgestone a tenu ses engagements » … fin de partie… aux suivants… Certainement la Française de Mécanique à Douvrin qui ne représente plus que 5% de la production de moteurs atmosphériques pour PSA et Renault, une usine qui a perdu 60% de ses effectifs en 10 ans.