• une mise au point

     

    La Confédération CGT appelle à une manifestation le samedi 17 octobre à Paris.

     

    Les trois mots d’ordre de cet appel ne montrent aucune volonté déterminée de la CGT de combattre le système libéral mis en place par le capitalisme européen, à la base des maux de notre société actuelle ultra remondialisée :

     

     

    1)     « Pour dire NON A LA CASSE SOCIALE, NON AUX LICENCIEMENTS ! »

     

    Pourquoi ne pas dire : « POUR UNE POLITIQUE SOCIALE QUI INTERDIT LES LICENCIEMENTS »

     

     

    2)     Pour exiger le remboursement du CICE par les GROUPES qui licencient !

     

    Pourquoi ne pas dire : « POUR LA SUPPRESSION DU CICE »

     

     

    3)     Pour obtenir que cet argent serve A NOS SERVICES PUBLICS, A NOS HOPITAUX, A NOTRE SECURITE SOCIALE ! »

     

    Pourquoi ne pas dire : « POUR LA RENATIONALISATION DES SERVICES PUBLICS ET L’ACCES GRATUIT AUX SOINS »

     

     

    La proposition de nos mots d’ordre n’est pas utopique puisqu’elle est nécessaire et indispensable, et d’un point de vue sémantique, il n’y a pas d’ambiguïté.

     

    La casse sociale est organisée par le gouvernement et un Etat dont les obligations sont de se mettre au diapason des directives ultralibérales de l’Europe (impérialiste). Quant aux licenciements, ils sont des variables d’ajustement destinées à renforcer la captation de la plus-value dégagée par le travail : les grands gagnants de licenciements sont les actionnaires et ceux qui possèdent les moyens de productions et d’échanges. Nous avons lancé le mot d’ordre sur l’exigence de la nationalisation de l’usine Bridgestone Béthune sans indemnisation du groupe. Certes l’intersyndicale reste frileuse sur cette proposition qui toutefois fait doucement son chemin puisque la Ministre déléguée à l’Industrie vient de déclarer « l’Etat est prêt à investir au côté de Bridgestone pour « donner un avenir au site de Béthune » Espérons qu’il ne s’agit pas d’un effet d’annonce pour calmer la colère qui monte chez les salariés. Et nous sommes très satisfaits que le syndicat CGT TKES UGO, ait repris une partie de nos propos dans un tract qui dénonce le manque de clarté de la direction de cette usine qui emploie 600 salariés métallos dont l’avenir reste incertain.

     

     

    Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi… des dizaines de milliards volés aux pauvres pour donner aux riches, l’œuvre destructrice du couple infernal Hollande-Valls, des traîtres menteurs comme il en existe peu à ce niveau : rappelons-nous de ces mots de Hollande au meeting du Bourget juste avant l’élection de 2012 : « mon ennemi c’est la finance » : les mêmes qui, ont repoussés l’âge de départ à la retraite, imposés la partie patronale des mutuelles, supprimés le vote des Prud’hommes… les pires que Sarkozy comme disent les ouvriers… Quand le MEDEF tousse, les libéraux qu’ils soient de droite ou de gauche, lui octroient des milliards sans même devoir justifier à quoi sert cet argent en masse… c’est le bonheur keynésien du patronat et de leurs actionnaires.  Personne ne se pose plus la question sur comment les patrons « s’en sortaient » quand le CICE n’existait pas…

     

     

    Depuis le début des années 90, l’État n’a cessé de détruire des pans entiers du service public et n’a cessé de baisser les cotisations sociales, appelées « charges » par les employeurs (bientôt ils diront fardeaux). La sécu est en danger, si on écoute les politiciens et les technocrates, relayés par les médias aux ordres, c’est la faute de la fraude et des citoyens qui abusent. L’accès gratuit à l’ensemble des soins semble être une rêverie : même des salariés syndiqués à la CGT ne semblent pas d’accord avec ce besoin pourtant vital quand on sait que 30% de la population se soigne mal ou pas à cause du coût. Mais avec toutes les privatisations depuis 30 ans, chacun s’aperçoit que le service est devenu cher, tel le timbre à 7frs, tels les tarifs du gaz et de l’électricité qui ont bondi de 40 à 70%, tels les forfaits hospitaliers et les déremboursements… Les privatisations imposées par l’Europe au prétexte de la concurrence libre et non faussée, n’ont fait qu’accentuer la fracture en cassant en morceaux des services publics considérés comme juteux pour les capitalistes.  

     

    Il y a tout juste 13 ans, Kessler, alors n°2 du Medef l’avait annoncé : « désormais nous allons pouvoir détricoter… » Une chose est certaine : ces paroles se concrétisent sans pour autant susciter une réaction de masse… un abandon lié à des mots d’ordre flou inventés par des réformistes qui trônent dans des tours d’ivoire, très loin de la véritable réalité de la conscience des masses, des consciences à reconquérir rapidement afin qu’une partie de celles-ci ne virent dans les idées extrêmes droitistes !

     


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