• Pour Olivier Gacquerre, Maire de Béthune et Président de l’Agglo : « C'est clair et définitif, on entame une phase de deuil » - pour Xavier Bertrand, Président de Région, ancien Ministre du Travail : « Ils ne vont pas partir comme ça parce qu'on est en France, on ne jette pas les salariés comme des Kleenex » - pour Arnaud Montebourg, ancien Ministre de l’Industrie : « pour lutter contre la fermeture vous n'avez pas le choix que de nationaliser temporairement le site » - pour Jean-Luc Mélenchon : « le symbole du scandale de cet argent qu'on a déversé sans contrepartie ni garantie » -  pour le RN/ « Xavier Bertrand est complice » du sort de l'usine Bridgestone » - Serge Allègre, secrétaire fédéral de la Chimie en charge de la branche caoutchouc : « en 2017, les entreprises du caoutchouc ont reçu 450 millions, 10 millions auraient financé des machines et de la formation, le patronat est incapable de justifier le reste » - Pour le PCF « Le gouvernement est un peu mou du genou …/… décision lâche, ignoble des actionnaires. Et impuissance honteuse d’un gouvernement incapable de se faire respecter » - Marguerite Déprez, députée MoDem de Béthune avait en juin 2020, qualifié les salariés de l’usine de pneus « d’égoïstes » et « d’inconscients », après le rejet de l’accord de performance collective. Enfin pour Mickael Wamen, secrétaire du syndicat CGT de feu Goodyear Amiens : « Toute la clique politique qui a fait semblant à l’annonce de la fermeture de s’émouvoir, est celle qui accompagne depuis quelques années, pour détruire le code du travail, faciliter les fermetures d’entreprises et valider le PSE, les côtoyer, s’assoir à leurs côtés, négocier avec eux c’est valider là aussi le principe même d’une fermeture totalement scandaleuse est inacceptable…Ce qui se passe chez Bridgestone, c’est exactement le scénario qui était écrit d’avance »… et il ajoute : « Les bridgestone doivent prendre leur avenir en main et arrêter de le confier à ceux qui le détruisent... »

    Voilà quelques commentaires à analyser avec dialectique. Les tristes, les opportunistes, les arrivistes, les fatalistes, les mous… voilà la dialectique des propos … Et le dur, le lucide Mickael, lequel parmi ce groupe choisi, a été le seul dirigeant ouvrier à résister pendant 7 années pour défendre les emplois et la production. 7 ans de luttes face à une des plus grandes firmes multinationales, malgré les pressions, les trahisons, les abdications, les mensonges et la répression ….

    Nous insistons encore et encore, pour maintenir l’ensemble des emplois du site de Béthune et renforcer la production de pneus en France, la seule solution est la nationalisation du site sans indemnisation du groupe : ils veulent partir qu’ils s’en aillent, mais le retour sera impossible tout comme leur présence commerciale.

    Le camarade Wamen à raison : « Les Bridgestone doivent prendre leur avenir en main et arrêter de le confier à ceux qui le détruisent... »

    Pourtant, l’intersyndicale ne se met pas en branlebas de combat, elle semble rester sage, l’arme au pied.  Est-ce pour satisfaire ou flatter la Ministre qui a salué leur calme dans cette tempête ?

    L’intersyndicale attend-elle encore une hypothétique reconversion de l’usine ou une bonne nouvelle promesse bien fragile ?

    Outre quelques déclarations fatalistes et une poignée de salariés déçus du comportement attentistes, rien ne laisse présager une entrée en lutte à 5 mois de l’échéance finale programmée le 21 avril 2021. 

    Pourquoi l’intersyndicale refuse-t-elle que Fiodor Rilov, l’avocat des Goodyear (et autres comme Samsonite ou Whirpool) pour bloquer la fermeture avec les armes juridiques qui existent… encore ? La haine syndicale et patronale de « l’avocat rouge » ? Ou comme a osé dire un attaché parlementaire dont nous tairons le nom … « il a perdu, c’est un perdant » en parlant de Goodyear ?

    Il ne reste que 5 mois, sot 150 jours pour inverser la tendance et donner une signification et une portée de classe à la une mise en lutte des travailleurs de cette usine.


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  • L'ancien ministre de l'Économie et du Redressement productif, Arnaud Montebourg, exhorte l'État à «nationaliser temporairement» l'usine Bridgestone de Béthune dont la fermeture a été actée jeudi par la ministre de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher. «Les Japonais ont décidé d'aller dans les zones de bas coûts de l'Union européenne. C'est une délocalisation déguisée. Si vous avez un repreneur intéressé par les outils de travail, il n'y a pas d'autre solution que de nationaliser temporairement le site»


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  • La Présidence de la République a favorisé l’écrivain Maurice Genevoix pour honorer la mémoire des « héros de 14 » au Panthéon.

    Nous aurions préféré l’écrivain Henri Barbusse, engagé volontaire. Mais la Présidence ne pouvait faire le choix de faire inhumer un révolutionnaire dans ce lieu, elle a donc choisi un conservateur… un académicien Goncourt plutôt qu’un Goncourt de guerre qui admirait « le couteau entre les dents » la révolution de 17.

    Henri Barbusse représentait autant les « poilus » prolétaires morts et sacrifiés dans l’enfer « du feu », que ceux qui sont revenus de cette boucherie organisée par les Maitres des Forges et les forces réactionnaires, les mêmes qui avaient envoyés Dreyfus au bagne, firent fusillés ceux de Craonne et promus Pétain, au titre (royaliste) de Maréchal de France.

    La différence entre l'histoire et la mémoire, est que la première raconte les faits quand l’autre est utilisée en propagande. Maurice Genevoix a été panthéonisé quand Henri Barbusse a été complètement oublié, alors que ce dernier a beaucoup plus écrit avec succès.

    Henri Barbusse était politiquement engagé et son œuvre a eu une portée beaucoup plus révolutionnaire que celui qui écrivait dans la droitière « revue des deux mondes » (celle qui employait fictivement Pénélope Fillon) qui fût aussi pétainiste.

    D’où le choix de Maurice Genevoix, le modéré issu de la bourgeoisie de province pour ignorer Henri Barbusse, le communiste et véritable écrivain des « poilus ».

    Gloire à toi Henri Barbusse ! Gloire à ta mémoire et à ton Histoire ! Le prolétariat n’oubliera pas celui qui écrivait « l’URSS est une force en marche » dans son livre (à lire) « Staline - Un monde nouveau vu à travers un homme »


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  • Beaucoup se demandent qui paiera la facture liée à cette pandémie. Depuis des mois, l’Etat arrose avec des milliards pour tenter de maintenir l’économie à flot malgré l’asséchement de l’activité manufacturière dû aux innombrables délocalisations mises en place par les multi et trans-nationales.

    Il n’y a pas dix façons de réduire un déficit et l’endettement : soit on augmente les recettes, donc l’impôt et les taxes, soit on réduit les dépenses. Aussi la manœuvre idéologique du moment est de faire croire qu’il est possible d’éviter éviter la hausse des impôts et des taxes, à condition de laisser le gouvernement mettre en place des réformes structurelles du « modèle social français ». Ainsi la crise sanitaire et économique actuelle pourrait servir de tremplin à ce détricotage des droits, acquis et conquis.

    Cette 2ème vague de la pandémie a amené le gouvernement à partiellement reconfiner, mais en maintenant la capacité des entreprises à retrouver leur niveau de production. Pour cela, de nombreux aménagements organisationnels, parfois en dehors du Code du Travail, des conventions collectives et des statuts, se sont mis en place afin de s’adapter aux nouvelles exigences sanitaires : Le télétravail pour les fonctions supports, le présentiel obligatoire pour la production et les fonctions régaliennes, le chômage partiel pour les employés confinés du commerce non alimentaire.

    Repos décalés, augmentation ou diminution des plages horaires, congés annulés ou forcés, remise en cause des pauses légales, heures supplémentaires non payées, suppression des temps de loisirs… et fermetures d’entreprises… gouvernement, capital et patronat nous préparent au pire en utilisant la pandémie… puisque se sont les travailleurs, qu’ils soient du privé, du public ou mis en « armée de réserve » (chômeurs) qui devront payer la facture.

    Le système capitaliste impérialisé et mondialisé en se dotant d’une démocratie bourgeoise aux ordres, fait que chacun d’entre-nous sera endetté à vie pour renflouer les caisses déjà bien remplies des actionnaires. Il suffit de regarder les courbes de la Bourse pour savoir qui va payer les centaines de milliards « trouvés par miracle », et qui proviennent certainement des filiales des banques implantées dans les « paradis fiscaux ».

    Mais il y a un mais puisque l’autre enjeu est la reprise de la consommation des ménages. En effet, cet endettement à vie pour rembourser une dette, pèserait énormément sur la reprise. Le pouvoir d’achat n’est pas extensible et ce qui est produit ne peut être acheté que par des consommateurs. Mais si les consommateurs se précarisent, qu’on les fait travailler plus pour gagner moins, qu’on leurs enlève des droits, qu’on les assèche financièrement et matériellement… ils n’achètent plus ou moins, tout ceci se mort la queue, voilà que se dévoile une des contradictions de ce système pervers qu’est le capitalisme, qui comme disait Marx « creuse lui-même son trou »

    Aussi, face à ces évidences, des mots d’ordre trop vite oubliés par les partis qui se revendiquent « de classe », redeviennent d’actualité « socialisation des moyens de productions et d’échanges » et « dictature du prolétariat », c’est-à-dire l’abolition du capitalisme par la révolution socialiste, pays par pays, là où cela est possible.

    Mais il y a un autre mais : avec quel parti de classe et de masse idéologiquement, qualitativement et quantitativement capable ?


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  • Dans notre billet du 25 février 20020 intitulé « le danger est si grand que se taire c'est laisser faire », nous tentions d’expliquer que la pandémie alors minimisée par de sinistres ministres et des lobbyistes dévoyés de tous poil, allait s’étendre et faire de gros ravage et des millions de morts, si des mesures draconiennes n’étaient pas prises.  La vague du printemps avait été violente mais contenue, celle de l’automne est, semble-t-il, plus haute mais elle paraît exponentielle. Des mesures ont été prises, mais elles sont contestées et à part les entreprises visibles de l’extérieur (commerces) le patronat à qui l’Etat a autorisé la continuité du travail présentiel, ne respecte rien, pire il méprise les salariés en se retranchant derrière des protocoles sanitaires pourtant dérisoires vis-à-vis des dangers.

    Nous sommes des ouvriers, en usines, en chantiers, et nous sommes au cœur du problème pour témoigner des insuffisances et du mépris de classe du capital apeuré par la crise profonde qui arrive. Nous le disons ouvertement et franchement, pour de nombreux patrons, qu’ils soient petits ou grands, un euro à plus de valeur qu’une vie humaine.

    Après en avoir discuté avec d’autres travailleurs très loin du sacro-saint télétravail réservé à une infime partie qui ne produit rien mais qui se sent indispensable, les mesures sanitaires sont des leurres : les distanciations sont impossibles, dans les WC pas de produits pour désinfecter, les déplacements et mutations entre chantier continuent : même les masques sont rationnés et les salariés mangent dans leur voiture ou dehors en marchant… et le pire est encore pire….

    2 exemples parmi tant d’autres : une jeune salariée de l’entreprise KFC, testée positive, a eu la désagréable surprise de ne pas être prise au sérieux quand elle l’a annoncée à sa direction qui l’a traitée de « menteuse ». Une autre, salariée du secteur social, informée par une jeune femme en suivi social (qui l’a prévenue qu’elle avait été testée positive), a été désapprouvée par sa direction (cette structure refuse la mise en place du télétravail pour continuer à toucher les subventions). Cette direction n’a enclenché aucune procédure d’alerte en écrivant à la salariée « pas de problème SI tu as respecté les règles sanitaires » (en clair si tu es malade c’est de ta faute) et en argumentant qu’aucun le justificatif de positivité au Covid ne lui est parvenu de la part de la jeune femme (aussi menteuse peut-être ?).

    Borne, la ministre passée des transports au travail, a indiqué que les inspections du travail allaient dés lundi entrer en action répressive contre les patrons récalcitrants… de quoi leur faire peur…sic !

    Alors, les cris du cœur de Véran face à un hémicycle politicien, propos ridiculisés par les médias choqués par ses mots forts mais justes (Nb nous ne sommes pas macronistes) … à quoi servent-ils ?

    Est-ce de l’hypocrisie, sont-ils des larmes de crocodiles ?

    Nous pensons qu’il est important de recenser tous les problèmes et les incohérences, de les mettre au grand jour afin de protéger notre classe des nouveaux esclavagistes en col blanc et des kapos aux ordres.

    Voici notre email : comibase@gmail.com: n’hésitez pas à nous envoyer vos infos basées sur la réalité


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